Comment les sciences et parmi elles les objets connectés et les mathématiques sont mises à contribution pour développer des services pour prévenir la perte d’autonomie de seniors isolés.

Retrouver l’interview de Stéphane Besseau par Frédérique Marié pour sa chronique France Info Sénior sur prévenir la perte d’autonomie chez les personnes âgées isolées.

 

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Fréderic Marié – France Info: 40% des femmes et 15% des hommes de plus de 70 ans vivent seuls en France. La fragilité chez les personnes âgées est un phénomène progressif qu’il faut appréhender tranquillement. C’est là que la solution domotique rentre en jeu. Predical, une jeune entreprise française, a décidé de s’intéresser de plus près au comportement à la maison pour mettre en place son innovation. Stephane Besseau, un de ses directeurs, a fait appel aux mathématiques donc aux chercheurs.

Stéphane Besseau – Predical: … à partir d’objets connectés dans un logement, à partir d’une science que sont les mathématiques de pouvoir apprendre des habitudes et ensuite de pouvoir déterminer des variations par rapport à ses habitudes et ensuite de révéler des fragilités potentielles. J’ai un ami qui est chercheur au CNRS, mathématicien qui m’a orienté vers une structure issue du CNRS (AMIES) qui est là pour rapprocher le besoin des entreprises et le monde de la recherche mathématique en l’occurrence. Et là on est dans le domaine du big data, assez en vogue aussi, …. on a trouvé un chercheur, certainement aussi sensibilisé par l’application qu’on en faisait pour les plus fragiles, qui a été d’accord pour travailler avec nous. Et cela a été le début de l’aventure.

Fréderic Marié – France Info: Dans un premier temps une dizaine de personnes âgées a testé cette solution domotique chez eux. Au programme des capteurs placés par exemple sur le réfrigérateur, les pièces de vie et autres. La, des informations remontent et sont analysées pour mieux comprendre leurs habitudes de vie.

Stéphane Besseau: On avait deux types de profil : des seniors assez sédentaires de plus de 80 ans et puis des personnes âgées plus dynamiques mais qui ont quand même un retour de satisfaction dans le sens où ils ne se sentent plus tout seuls. Et s’il arrive quelque chose, ils se disent qu’il y a un système qui permet d’avertir les proches et donc se sentent rassurés par la mise en place du dispositif. …une des premières réticences : « on va savoir comment je vie, on va avoir des caméras chez moi ». Il n’y a pas de caméra. Le « savoir comment on vit » n’est pas du tout intrusif dans le sens on ne traite pas ce genre d’information. C’est traité juste pour relever qu’il y a un problème potentiel sur l’alimentation, le sommeil, l’activité, l’isolement. Voilà, on reste dans ce niveau d’information qui est le moins intrusif possible.

Fréderic Marié – France Info: Cette expérience a été menée dans la région de Soissons puis relayée par les collectivités locales, tout cela en parfaite adéquation avec la loi d’adaptation de la société au vieillissement entré en vigueur le 1er janvier 2016.

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