5 conseils pour stimuler et maintenir l’autonomie de vos parents âgés
Aider ses parents lorsqu’apparaissent les difficultés du quotidien liées à l’âge, c’est tout à fait normal. Cependant, l’assistance à outrance peut avoir un effet négatif sur l’autonomie des personnes âgées. En effet, n’étant plus sollicitées pour répondre à leurs besoins, celles-ci peuvent voir leur état physique et mental se dégrader rapidement. Il est ainsi parfois difficile de jauger, et savoir où s’arrête l’assistance qui soulage, et ou commence la création de dépendance. Voici quelques conseils et principes pour y voir plus clair :
Respecter et stimuler ses désirs et envies
Il est important, pour garder votre parent âgé actif, de l’inciter à suivre le plus possible ses envies et désirs. Avoir des projets, même à la retraite, permet de garder un quotidien actif. C’est ce qui limite la perte de masse musculaire et conserve les facultés cognitives. En somme, l’objectif est de permettre à votre parent âgé de vivre le plus normalement possible sans tenir sans cesse compte de son âge.
Concrètement, il s’agit, par exemple, de ne pas conseiller à votre parent d’éviter de conduire, ou de faire du sport, s’ils en sont encore capables. L’intention est généralement de préserver, mais cela peut en réalité accélérer la perte d’autonomie. Il convient donc d’assister vos parents et proches âgés, en allouant du temps ou des moyens pour les aider à réaliser ses projets plutôt que de l’en dissuader.
Passer du temps en famille
Ce temps alloué pour assister vos proches vont de paire avec les moments passés en famille. Dans un précédent article, nous avons évoqué les bienfaits des liens intergénérationnels. Réunir la famille autour des projets et envies des grands parents est un formidable moyen de passer des moments en famille inoubliables. Si vos parents sont bricoleurs, alors avec l’âge, il sera intéressant de les assister dans leurs travaux ou constructions, plutôt que de les inciter à déléguer ces tâches.
L’isolement est généralement un facteur qui accélère la perte d’autonomie (par manque de stimulation cognitive et physique).
Ne pas infantiliser aide à développer son autonomie
Avec le temps et les événements, vous vous rendrez compte de la perte d’autonomie progressive de votre parent âgé. Il convient de garder en tête que la personne en question est consciente de cette dégradation de ses capacités. Même si il s’agit d’une réalisation peu réjouissante, qui peut être source de fragilité émotionnelle (et plus simplement de tristesse). Il est alors important de ménager votre parent, tout en respectant son expérience, en ne sous-estimant pas ses capacités. Il faut continuer de le traiter comme un adulte, plus âgé certes, mais toujours autonome.
Ne plus laisser votre parent âgé subvenir à ses besoins lui même, par crainte d’un incident, peut finalement accélérer le processus de perte d’autonomie.
Assister : accompagner sans remplacer
L’idée clé de cette démarche, consiste à bien définir les contours de l’assistance. Assister votre parent ne doit finalement pas signifier « le remplacer » dans l’accomplissement de ses tâches quotidiennes. Il est préférable d’accompagner, de prêter main forte et ne pas laisser votre parent seul, sans personne pour venir en aide en cas de problème.
C’est dans cet esprit que sont pensés les outils de téléassistance : il s’agit de moyens techniques et technologiques qui offrent un cadre plus sécurisé dans lequel les seniors peuvent vivre en autonomie plus longtemps.
En bonus comment se faire accompagner pour stimuler son parent si on habite loin ou on se demande comment faire ?
Olivier que j’ai rencontré à plusieurs reprises, un beau jour il y a environ cinq ans a eu un déclic. Il s’aperçois soudain que son métier n’a aucun sens, qu’il perd sa vie à essayer de la gagner. En revanche, son activité d’accompagnement de personnes âgées dépendantes, elle, avait un sens, donnait vraiment un sens à sa vie. Et en plus répondait à un vrai besoin urgent, notamment avec le vieillissement de la population et l’échec patent des maisons de retraite pour offrir cette dimension humaine qui est si nécessaire et qu’il veux offrir. Il a construit son accompagnement sur ce qu’il appelle ses 3 piliers pour STIMULER le senior et lui redonner le sourire.
- Physique (marches, sorties), MARCHER
- Intellectuel et cognitif (par la parole et la discussion), PARLER
- Physiologique (se réhydrater en buvant de l’eau), BOIRE
J’ai consacré trois articles à Olivier, un premier pour comprendre son approche, un deuxième ou il décrit plus en détail comment son accompagnement pour stimuler les personnes âgées, maintenir leur autonomie et leur donner le sourire se passe avec Hélène et Bertrand.
Et enfin un spécifique sur le pilier de l’hydratation et BOIRE.
Et vous ? Avez-vous un parent qui ne sort plus, fait de moins en moins de choses, que faites vous pour le stimuler ?
D’autres articles ?
- TOP 3 des meilleures montres connectées Garmin testées pour encourager l’activité sportive lors de notre programme avec les Hauts de Seine
- Concilier activité physique et perte d’autonomie, c’est possible ?
- Rencontre avec Olivier, l’ami des personnes âgées, une approche originale de stimulation
- Téléassistance pour senior – qu’est-ce que c’est ? Comment la choisir ?
- Comment l’informatique leur a changé la vie ?
- Entrainement cérébral: comment jouer à Ruzzle à amélioré la concentration de Denise ?
Apres une chute ou une hospitalisation, la personne agee peut manquer de forces et de confiance en elle. La presence d une auxiliaire de vie pour l accompagner dans ce type d activite est une source de motivation supplementaire et permet a la fois de rassurer la personne agee, d eviter le risque de chute, et de stimuler l autonomie et la mobilite.
Bonjour Amélie, Depuis 2015 où nous suivons l’évolution des « routines », principalement de personnes de plus de 80 ans nous constatons la même chose. Les personnes entourées avec un proche qui ne vit pas trop loin ou des amis vont mieux.
Pour essayer d’apporter notre pierre à l’édifice, nous essayons d’agir en avertissant les proches dès les premiers signes de fragilité (moins de visites, moins de sorties…). De plus en plus d’études montrent qu’une perte d’autonomie prise au plus tôt est réversible. Je pense qu’il ne faut par exemple pas laisser s’installer la peur de sortir dans le cas d’une petite chute ou en cas de douleur essayer de trouver des moyens pour que la personne continue de sortir. Le lien social est essentiel. Une des difficultés que nous rencontrons sont les personnes qui sont très isolées et n’ont pour certaines aucune famille que nous pouvons avertir. Dans ce cas nous réfléchissons et nous allons essayer des approches pour créer plus de liens humains avec les personnes fragiles, isolées. Nous développons une technologie mais c’est surtout le dialogue avec le senior qui lui apporte le plus. Les rapports que nous faisons sur l’évolutions des routines ne sont qu’un point d’entrée pour entamer cette discussion sur des éléments que souvent personnes ne voient pour les personnes qui vivent seules. Merci Amélie d’avoir partager avec nous. Stéphane
On sous-estime souvent l’effet d’un lien social sur la santé de la personne âgée ! Etre entouré par sa famille permet d’éviter la dépression mais cela sert à bien plus que ça ! Une personne âgée entourée aura plus d’appétit et évitera les problèmes de santé si fréquents à cause de la dénutrition. Elle aura plus d’activités physiques (ne serait-ce que pour préparer le café, mettre la table…), plus d’activités cognitives (discussion, se rappeler des souvenirs, jouer aux cartes…).
Une chose que j’ajouterai à l’article est l’importance de surveiller la santé de la personne âgée. Une personne qui a mal à la hanche se déplacera moins et perdra petit à petit en autonomie et en vie sociale (puisqu’elle n’ira plus aux courses ou au club de cartes). De même, une personne qui n’entend plus bien s’isolera petit à petit des autres, sera plus fatiguée et aura donc plus de mal à se concentrer… et surtout ne saura pas mémoriser des informations qu’elle n’a pas entendue !